venerdì 15 marzo 2019

Brava Regione Toscana!

La Regione mette al bando le parole sessiste. Barni: "Il linguaggio motore del cambiamento culturale"

Scritto da Barbara Cremoncini, mercoledi 13 marzo 2019 alle 12:09
FIRENZE - Un manuale per informare e sensibilizzare il personale della Regione sull'uso di un linguaggio amministrativo non sessista nella redazione di atti e documenti. Servono a questo le "Linee guida operative approvate dalla giunta regionale su proposta della vice presidente e assessora alla cultura università  e ricerca Monica Barni e dell'assessore alla presidenza Vittorio Bugli. Un documento di una decina di pagine dove, senza prefigurare schemi rigidi o coniare neologismi, si suggerisce l'uso di espressioni e termini compatibili con il corretto uso della lingua italiana, per evitare riferimenti sessisti e dare visibilità  concreta al genere femminile.
"Il linguaggio è l'espressione di una cultura - afferma la vice presidente Monica Barni - ma quando quest'ultima tarda ad evolversi il linguaggio può fare da traino per il cambiamento. Perché anche da piccole cose, apparentermente poco importanti, passa la battaglia contro gli stereotipi di genere che tanto pesano, anche dolorosamente, sulla vita del nostro Paese. E'giusto far uscire dall'invisibilità, anche in un documento burocratico, tante consigliere, assessore e sindache e, più in generale, dare conto del fatto che molti ruoli professionali, un tempo appannaggio maschile, sono adesso ricoperti da donne. La Regione vuole dare un segnale di consapevolezza, essere un punto di riferimento anche per altri che vogliano intraprendere la nostra scelta".
Nel manuale proposto al personale non si troveranno regole meccaniche né forzature linguistiche, ma il consiglio di trovare, caso per caso, la soluzione migliore secondo il testo da realizzare, partendo dal presupposto che le tradizioni culturali radicate nella nostra società, non disponendo la lingua italiana di un genere neutro, hanno portato all'uso generalizzato della forma maschile. In concreto, si cerca di dare avvio ad un percorso che conduca da un lato all'utilizzo, laddove possibile, di espressioni non discriminatorie tra i sessi; dall'altro, all'indicazione di strategie redazionali volte alla declinazione al femminile di alcuni termini riferiti a professioni e ruoli fino ad oggi riservati al genere maschile. Di qui, anche l'invito all'uso di "termini collettivi", tipo "la cittadinanza" al posto de "i cittadini";, "l'utenza" al posto de "gli utenti", il "corpo insegnante" al posto de "gli insegnanti".
Neutralizzare il genere può voler dire anche "fare uso della forma passiva che permette di non esplicitare chi compie l'azione". Da usare il più possibile, poi, anche la forma impersonale, che "può servire ad aggirare l'uso del maschile generico". Un'altra tecnica raccomandata, l'uso di sostantivi promiscui, quelli che hanno un'unica forma sia al maschile che al femminile, accompagnati dall'articolo determinativo nel caso sia nota l'identità del soggetto. Esempio: il responsabile, la responsabile, il manager, la manager ecc.
"L'adozione di questa delibera - spiega ancora Monica Barni - vuole essere uno stimolo alla riflessione anche per altre organizzazioni ed enti pubblici. Dispiace che, proprio in questi giorni, il Comune di Siena, che in questo campo era stato precursore, abbia deciso di rivedere un analogo documento che aveva adottato nel 2016. Ci auguriamo, visto che il Comune ha annunciato che non tornerà  indietro sui principi, che si tratti di approfondimenti migliorativi. Aspetto fiduciosa il nuovo testo".
"Le politiche non sono neutrali - ricorda l'assessore al personale Vittorio Bugli - hanno spesso ricadute diverse su uomini e donne e l'utilizzo del linguaggio aiuta ad evidenziarlo. In questo senso, la delibera adottata ieri si pone in continuià  con la redazione del bilancio di genere, previsto dalla legge regionale 16 del 2009. Le linee guida si inseriscono nell'ambito del Piano delle Azioni Positive per il personale della Regione Toscana e nel Piano delle attività  formative 2017-2018, l'Ufficio Formazione organizzerà  nel primo semestre 2019 un seminario, rivolto alla dirigenza dell'amministrazione e degli enti dipendenti per illustrare la normativa di riferimento internazionale, europea e nazionale pe le buone pratiche per l'adozione di un linguaggio amministrativo attento alle differenze di genere e fornire indicazioni e strumenti operativi uniformi".

martedì 5 marzo 2019

Linguaggio di genere


Pubblichiamo, per ora soltanto in francese, questo importante documento dell'Académie Francaise sui nomi dei mestieri declinati al femminile.
A breve ne pubblicheremo la traduzione.

Massivement voté par les «immortels», un texte préconise de valider les usages d'«auteure» ou de «cheffe». «Libération» décrypte cette petite révolution.

Féminisation des noms de métiers : que dit exactement le rapport de l'Académie?
Une majorité écrasante : le rapport sur la féminisation des noms de métier a été adopté jeudi par l’Académie française avec seulement deux voix contre. Le document (consultable ici) avait été rédigé par une commission présidée par l’historien Gabriel de Broglie (87 ans) et composée de la romancière et essayiste Danièle Sallenave, du poète d’origine britannique Michael Edwards et de l’écrivaine et biographe Dominique Bona. (à lire aussi) Notre interview de Dominique Bona. Cette adoption est une petite révolution pour l’institution, réputée très frileuse sur ces questions. Dans les années 90, elle s’était notamment insurgée contre les emplois de «la ministre» ou «la députée»Libération a lu le document voté cette semaine.
Un texte non contraignant
Il faut d’abord rappeler que vous ne risquez pas de voir débarquer la police si vous contrevenez aux recommandations de l’Académie française (et ses membres ne sont d’ailleurs pas habilités à se servir de leur épée). Le rôle de l’institution fondée en 1634 est simplement de donner un avis non contraignant.
En outre, sur cette question où elle est maintes fois passée pour une ringarde, l’Académie a décidé cette fois de ne pas proposer une bonne façon de parler, mais seulement d’observer comment les locuteurs du français le faisaient. «Il convient de laisser aux pratiques qui assurent la vitalité de la langue le soin de trancher», explique le document. En clair : c’est vous et moi qui faisons la langue, pas les «immortels».
Une révolution
L’Académie a donc regardé à la loupe nos pratiques, et sa conclusion est sans appel : «Il n’existe aucun obstacle de principe à la féminisation des noms de métiers et de professions.» Mieux, cette féminisation «relève d’une évolution naturelle de la langue, constamment observée depuis le Moyen Âge» où la langue française acceptait d’ailleurs déjà «inventeure», «chirurgienne» ou «commandante»…
Une période de transition
La France traverse une «instabilité linguistique», note le rapport de l’Académie. C’est-à-dire que les évolutions de la place des femmes dans la société sont encore en cours et nous tentons d’adapter notre façon de parler quasiment en direct. «Les tentatives de modification des usages restent hésitantes et incertaines, sans qu’une tendance générale se dégage», écrivent les auteurs. Des féminisations différentes d’un même mot coexistent donc et il faudra encore quelques années pour trancher.
Au féminin, on ajoute un «e»
Restent des constantes : en français, pour féminiser on ajoute un «e» à la fin des mots. Ainsi, l’Académie valide les usages d'«artisane», «experte», «croupière», «principale», «plantonne», «maçonne», «mécanicienne», «jardinière» ou encore «cheminote»… «Et si les Français décidaient de porter une femme à la présidence de la République, on voit mal quelle raison pourrait s’opposer à l’emploi de la forme féminine "présidente", attestée dès le XVsiècle.»
«-eure» ou «-euse» ?
Autre usage validé : on décline les mots en «-euse» lorsqu’un verbe correspond au nom. «On a ainsi "une carreleuse", "une contrôleuse", "une entraîneuse", tirés des verbes "carreler", "contrôler", "entraîner"».
Quand on ne décline pas ainsi, les Français ont tendance à ajouter un «e» aux mots qui finissent en «-eur» (comme dans «professeure»). Les plus conservateurs n’aiment pas du tout cet usage. Mais il «ne constitue pas une menace pour la structure de la langue», rassure l’Académie.
Auteure, autrice ou… authoresse ?
Marguerite Duras a écrit Dix heures et demie du soir en été, d’accord. Qu'est-elle alors ? «Il existe ou il a existé des formes concurrentes, telles que "authoresse" ou "autoresse", "autrice" […] et plus souvent aujourd’hui "auteure"», écrivent les académiciens. Comment choisir ? D’un point de vue de la langue, «autrice» est plus conforme mais «assez faiblement usité», sauf dans le monde universitaire. «Auteure» semble donc en train de gagner cette bataille. «Par ailleurs, s’agissant du féminin du substantif "écrivain", on constate que la forme "écrivaine" se répand dans l’usage sans pour autant s’imposer.» Pour rappel, les académiciens avaient rejeté «écrivaine» parce qu’on entendait «vaine» dans ce mot. «Sans se rendre compte que dans écrivain, on entend aussi "vain"»s’amuse dans l’ExpressMaria Candea, corédactrice de l’Académie contre la langue française : le dossier «féminisation».
Scoop : on dit plus facilement «chef» que «cheffe»
Les académiciens ont étudié le mot «chef» et leurs conclusions (ne) vont (pas) vous étonner. «La langue française a tendance à féminiser faiblement ou pas les noms des métiers (la remarque peut être étendue aux noms de fonctions) placés au sommet de l’échelle sociale.» Eh oui, la langue aussi a son plafond de verre et on accepte bien plus «infirmière» que «chirurgienne».
Sur le mot «chef» lui-même, ont existé «la chef», «chèfe», «chève» (oui oui), «cheffesse» et «cheftaine». «"Cheffe" semble avoir aujourd’hui, dans une certaine mesure, la faveur de l’usage», écrit le rapport sans être véritablement convaincu, non par sa pertinence sémantique, mais par sa forme qui n’appartient pas vraiment au «bon usage».
Parfois la forme existe, mais pas l’usage
Qui dit «chevalière», «officière» ou «commandeure» ? Personne, et pourtant ces formes existent bien dans l’administration française : le Journal officiel les utilise par exemple. Dans le monde judiciaire, le rapport note que les femmes membres du barreau «répugnent encore très largement à être appelées "avocates", bien que cette forme soit reçue de longue date dans l’usage courant et ait été enregistrée par tous les dictionnaires». Même chose pour «bâtonnière» ou «avocate générale». Sur ce point, pas d’avis de l’Académie encore une fois : juste une observation des pratiques.
Tout le monde fait ce qu’il veut
C’est la grande vertu de ce rapport : en attendant que se cristallise telle ou telle forme, continuons de nommer comme on veut (ou peut) les fonctions ou les métiers des femmes. Il n’est donc plus interdit, comme c’était le cas jusqu’alors, de donner du «madame l’académicienne» à une membre de cette institution qui s’offre avec ce rapport un joli dépoussiérage. En revanche, l’Académie n’a pas encore prévu de revenir sur l’anathème portée en octobre 2017 sur l’écriture inclusive, considérée comme rien de moins qu’un «péril mortel».